INVITATION
M. János Havasi, directeur de l’Institut hongrois
vous prie de lui faire l’honneur d’assister au vernissage de l’exposition
Le temps des asiles
le jeudi 10 mars 2016 à 19 heures
à l’Institut hongrois (92, rue Bonaparte 75006 Paris).
Discours d’ouverture par Dr Juli Faloux médecin psychiatre,
psychothérapeute, art-thérapeute
Comissaires de l’exposition : Monika Perenyei et Judit Faludy
INSTITUT HONGROIS – COLLEGIUM HUNGARICUM, PARIS
92, rue Bonaparte 75006 Paris
Information : accueil@instituthongrois.fr | +33 1 43 26 06 44
Horaires : du 11 mars au 21 mai 2016
mardi – vendredi : 9h–19h30 et samedi : 13h30-19h30
Fermé le dimanche et le lundi | Entrée libre
L’exposition propose une sélection d’oeuvres et de documents provenant de la collection d’art psychiatrique de l’Académie hongroise des sciences.
Conçue dans le souci de respecter l’historique de la collection, celle-ci nous plonge dans ces lieux de thérapie, si longtemps actifs et pourtant isolés sur le plan socio-culturel, qu’étaient jadis les asiles d’aliénés hongrois.
La Clinique neuropsychiatrique de Budapest, construite en 1908 après une longue période de travaux préparatoires avait pour mission principale, outre la médecine, la recherche et l’enseignement ; les soins qu’il fallait souvent prodiguer aux aliénés toute leur vie durant incombaient donc aux médecins des asiles. Fondés plus tardivement que leurs équivalents européens (Nagyszeben en 1865 en Transylvanie, Lipótmező à Buda en 1868, Angyalföld dans les faubourgs de la capitale en 1884, Nagykálló, un département de Lipótmező, dans les années 1880), les asiles hongrois ont été rapidement surpeuplés ; ce sont les psychiatres de ces établissements qui ont dû affronter les difficultés de « la chose psychiatrique » intimement liée aux questions sociales.
Le premier et unique musée psychiatrique de Hongrie a ouvert ses portes en 1931 dans l’asile d’Angyalföld, l’établissement suscitant la plus d’aversion dans l’imaginaire collectif de la capitale. Outre les dessins, peintures, oeuvres à base de mie de pain, maquettes en papier, broderies, poèmes ou encore armes bricolées et confisquées, les psychiatres avaient élargi la collection à « l’auto-documentation de la discipline », faisant de celle-ci une particularité locale unique en son genre. La collection, inscrite sur la liste nationale des musées, a ainsi été enrichie de bibliographies psychiatriques et d’histoire de la médecine, de revues de presse réunies dans des albums. À la suite d’un changement de directeur, la collection d’Angyalföld sera transférée à Lipótmező, en 1936. La collection subit des pertes importantes pendant la Seconde Guerre mondiale et n’est répertoriée de nouveau qu’à la fin des années 1950. En dépit de ses modestes ressources, la collection continue de se développer jusqu’à la fermeture de Lipótmező, en 2007.
A kiállítást megnyitja
- Dr. Juli Faloux, médecin psychiatre, psychoterapeute, art-thérapiste